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Maroc : les révoltés du Rif en procès

Nasser Zefzafi a la tête d'une manifestation à al-Hoceima en mai 2017. Youssef Boudlal/REUTERS

Plusieurs dizaines de personnes accusées d'avoir participé au mouvement de contestation sociale du nord du Maroc, sont jugées à Casablanca.

Diffusé par haut-parleur dans l'enceinte de la cour, le coup de fil intercepté n'est pas de très bonne qualité. Il est question d'un «colis» pour un certain Nasser, ainsi que de «gilets». Mais cela reste vague, d'autant que le prévenu et son interlocuteur s'expriment en rifain, une variante de langue amazighe, qui n'est pas maîtrisée par les juges ou les conseils. À en croire le prévenu, le colis serait un parfum offert à Nasser Zefzafi, le leader du Hirak, le mouvement de contestation sociale du nord du Maroc. Un parfum nommé «Black». La maman du principal accusé, acquiesce depuis son banc dans le public: «Oui, d'ailleurs ce parfum est toujours chez moi.» Le juge n'est pas convaincu, «colis», n'est pas «parfum.»«Dites-moi ce qui menace la sécurité de l'État dans cette conversation», demande le prévenu au président. «Je parle du sens en général», répond le magistrat. Finalement la cour décide comme l'a demandé la défense d'attendre la présence du traducteur pour l'examen approfondi du matériel…

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