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Dans le Rif marocain, la colère ne s'éteint pas

Des manifestants brandissent, mardi soir, à al-Hoceima, des pancartes montrant le portrait de Nasser Zefzafi, le porte-parole de la contestation populaire dans le Rif, arrêté lundi. FADEL SENNA/AFP

REPORTAGE - L'arrestation du leader de la contestation qui fait rage depuis sept mois attise la colère des manifestants.

Ce mardi, la petite salle du tribunal d'al-Hoceima, dans le nord du Maroc, est pleine: les familles qui ont patienté toute la journée attendent de savoir si les jeunes détenus depuis vendredi vont être libérés. L'anxiété est accrue par la journée de jeûne et de chaleur, mais ce sera non. Un flottement d'incertitude, puis proches et jeunes échangent rapidement quelques mots à distance. Des mains se lèvent, les trois doigts du milieu au garde à vous: c'est un symbole amazigh.

Un homme refuse d'y croire: son fils de 18 ans doit passer un examen préparatoire du bac le lendemain. Il s'enroule dans un drapeau marocain, brandit un portrait du roi, invective les policiers, et prend des passants à témoins: «Vous n'avez pas honte? Rendez-moi mon fils.» Sa femme essaie de le calmer: «Safouan sortait simplement acheter quelque chose, il s'est fait arrêter sans raison. Il ne fait pas de politique, il est discret, timide.» Un avocat reconnaît n'avoir même pas eu connaissance des procès-verbaux et de ce…

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